"[...] quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : "J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé" Perdican, Acte II, scène V
Un aperçu ?
Le jeune seigneur Perdican devrait y épouser sa cousine Camille, mais en un instant, il décide d'aimer une jeune bergère. Soudain dédaignée, Camille, qui ne croyait pas à l'amour, connait le dépit, la jalousie, l'égoïsme de la passion. Autour d'eux, s'agitent des personnages fantoches d'une cocasserie irrésistible.
A savoir...
C'est en 1834 que Musset écrit cette tragédie. Il a 24 ans et revient d'un séjour à Venise, où il crut mourir d'amour. En effet, George Sand (écrivain célèbre) l'aurait trompé avec un certain Pagello, le médecin d'Alfred, ce dernier atteint d'une fièvre typhoïde. Il survécu à la maladie, à la honte et à l'amour mais en lui, un jeune homme confiant à péri. On ne badine pas raconte l'histoire de cette mort partielle. Le ton mêle la gravité et la légèreté de cet âge de la même manière, fa farce se fait tragédie sans oser la lourdeur.
Quand à notre cher Alfred :
Musset est né à Paris en 1810 dans une famille aisée et cultivée. Après de brillantes études au Lycée Henri IV, il fréquent les poètes "nouveaux" qui admirent la virtuosité de ses Contes d'Espagne et d'Italie (1830). Il s'oriente d'abord vers le théâtre ; en 1833 il écrit Les Caprices de Marianne. De sa liaison aussi passionnée que tourmentée avec George Sand naissent des chefs-d’œuvres (1833-1937) : Lorenzaccio, Les confessions d'un enfants du siècle, les quatre poèmes des Nuits. Il est élu, après quelques succès au théâtre, à l'Académie Française (1852) et meurt en 1857 à Paris.
Une mise en scène par Yves Beaunesne
Après Tourgueniev, Yves Beaunesne met en scène Wedekind, Tchekhov, Maeterlinck, Ibsen, Jarry, Peter Hacks, Gombrowicz, Marivaux, John Ford, Hermann Broch, Marieluise Fleisser, Victor Hugo ou encore Claudel avec Partage de midi en 2007 à la Comédie Française puis L'échange au théâtre de la Colline, ainsi que Carmen de Bizet pour l'Opéra Bastille. Fondateur de la Manufacture, Haute Ecole de théâtre de Suisse romande, il enseigne aujourd'hui l'art dramatique au Conservatoire de Paris et à l'école de Lille. Il vient d'être nommé directeur du Centre dramatique Poitou-Charentes. Si Musset fait partie de ces amours d'adolescent que l'on renie un moment, il y revient après avoir monté Il ne faut jurer de rien en 1996 et Lorenzaccio en 2009. Loin du romantisme caricatural, il défend le caractère novateur et la cruauté qui traversent l'élégance d'une langue que s'arrachent, sur scène, deux générations irréconciliables.
Distribution
Roland Bertin - le Baron
Pierre Vial - Maître Bridaine, curé
Christian Blanc - Maître Blazius, gouverneur de Perdican
Françoise Gillard - Rosette, soeur de lait de Camille
Loïc Corbery - Perdican, fils du Baron
Danièle Lebrun - Dame Pluche, gouvernante de Camille
Marion Malenfant - Camille, nièce du Baron
Un petit grain de....
Waouh! Rien d'autre à rajouter... Peut être à part : Allez-y !
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